Extrait de notre livre "Les lettres de Layal 2" :
Invoquer Allah c’est Lui faire totalement confiance, c’est s’abandonner yeux fermés et accepter notre destinée. J’ai tendance à invoquer Le Très Haut pour des petits riens du quotidien qui en réalité une fois empilées, additionnées, forment de grandes choses et changent la vie.
J’ai traversé une période assez difficile pendant quelques mois, entre le stress des examens, la fatigue, l’anxiété. Je me suis un peu renfermée sur moi-même en négligeant même les moments routiniers de mes journées qui me permettaient habituellement, de garder un équilibre. J’étais comme perdue, sur pause. Dans ces moments là nous avons tendance à énormément réfléchir, à nous questionner sur notre avenir, à nous remettre en question et dans le meilleur des cas à nous rapprocher d’Allah et attendre sa bouée de sauvetage.
Je demandais juste à Allah d’aller mieux, je voulais être soulagé. J’ai fait preuve de beaucoup de patience mais le fait de savoir que tout était entre Ses mains me rendait déjà plus heureuse et moins angoissée. Je ne cessais d’invoquer le Tout Miséricordieux afin qu’Il m’assure une issue favorable à tout cela. Puis, le jour de mon anniversaire arriva et ce fut la goutte de trop, jour où j’étais de coutume excitée et joyeuse n’était cette fois ci que tristesse et ruminations. Le soir même ma mère essaya tant bien que mal de me faire sortir de mon lit pour souffler les quelques bougies et ouvrir mes cadeaux. Nous étions en train de discuter lorsqu’elle aborda le sujet du voile, cela faisait des mois que j’y pensais mais j’y renonçais à chaque fois. Je ne lui avais jamais fait part de mon envie de me voiler et j’avoue que moi même je m’étais résigner à le faire. Je ne sais comment, sans réfléchir, je lui ai annoncé que j’allais me voiler, c’était direct et clair « Maman je vais porter le voile ».
À peine la phrase sortie de ma bouche que mes larmes ont commencé à couler, je ne réalisais pas vraiment ce que je venais de dire. En réalité je ne pleurais pas réellement pour le voile en lui même, mais ce sont des mois de souffrance qui venaient de disparaître en quelques secondes. La solution à mes maux était là, j’étais enfin libérée et apaisée, débarrassée de cette angoisse permanente.
J’avais fais confiance à Allah, je n’avais cessé d’oeuvrer pour être exaucée et je ne m’attendais pas à recevoir autant, Al Hamdoulilah.